Dans le cadre de la réforme de la formation professionnelle et depuis le 1er janvier 2019, le plan de développement des compétences remplace le plan de formation.
Cette modification, introduite par la loi, a pour conséquence directe de réduire le budget du fait de la diminution des financements des organismes financeurs (OPCO).
Ce changement ne réduit en rien l’obligation de l'entreprise d'accompagner ses employés dans le processus d'acquisition des compétences. La finalité est désormais que la formation ait pour effet une réelle montée en puissance des qualifications du personnel formé, dont les résultats sont mesurés.
Le Ministère du Travail indique que le plan de développement des compétences regroupe d'une part les actions de formation qui sont nécessaires pour que le salarié puisse s'adapter au poste de travail qu’il occupe et, d'autre part les actions de formation non-obligatoires destinées à développer ses compétences.
Mobilisation du CPF des salariés
L'entreprise peut proposer à ses salariés de mobiliser leurs droits au Compte Personnel de Formation (CPF) afin de suivre une action de formation qui sera intégrée au plan de développement des compétences de l'entreprise.
Les droits CPF du salarié pourront financer une partie ou l'ensemble de l'action de formation choisie.
L’intégration du CPF est une option à intégrer dans sa stratégie formation, dans la mesure où elle complète le temps consacré à une formation financée à travers le plan de développement des compétences.
Pour le salarié et l’entreprise, c’est la possibilité de réaliser une formation de plus longue durée et d’en augmenter le niveau de pertinence.
Une précision toutefois : Il n’est pas possible d’utiliser le CPF dans deux cas :
une formation obligatoire
une formation dont le but est d’adapter les connaissances du salarié dans le but de le maintenir dans un emploi spécifique.
Sensibilisation des salariés au CPF
Le Compte Personnel de Formation permet aux salariés de prendre la main sur leur projet professionnel et d'être acteur de leur formation.
L'entreprise est présente durant cette phase pour apporter un éclairage utile et conseiller ses collaborateurs dans leur démarche.
Elle contribue à financer les formations qui sont compatibles avec le plan de développement des compétences tel que défini en interne.
Dans ce cas, en plus de mobiliser le CPF, l'entreprise peut proposer un abondement pour compléter les droits insuffisants du CPF d'un salarié.
La mise en place d'une telle action peut se décider au cours de l’entretien individuel professionnel.
L’entretien individuel professionnel
Cet entretien est destiné à mettre en place un plan de gestion du parcours professionnel de chaque collaborateur de l'entreprise sur une période de 6 années à raison d'un entretien qui a lieu tous les deux ans.
Il faut que pendant cette période le salarié ait suivi au moins une formation non-obligatoire. En cas de non-respect de ces obligations, l'entreprise doit verser un abondement correctif de 3000 € qui sera ajouté au compte CPF de son salarié.
Identification des besoins en compétences
Déterminer les besoins en compétences pour chaque poste de travail est une démarche utile dans la mesure où elle permet de cibler une action de formation pertinente pour le salarié comme pour l'entreprise.
Cette précaution permet également une bonne gestion de la mobilité au sein de l'entreprise en accompagnant l'évolution de vos collaborateurs de manière efficace.
Proposition de formations certifiées
Les formations éligibles au CPF doivent désormais être certifiées comme telles. Elles doivent pour cela répondre aux besoins de progression du salarié au terme de la période de formation. L’ensemble des formations inscrites au RNCP et CNCP sont éligibles au CPF et donc qualifiantes.
Dig-IT est à votre écoute pour vous préciser les formations certifiantes présentes dans son catalogue de formation.
Source : Service Public > https://www.service-public.fr/particuliers/vosdroits/F11267
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